je vous propose une fiche avec anecdotes, sur les plantes de notre région.
Ceci sans prétention, si ce n’est que pour enrichir nos connaissances.
Je suis donc à la recherche d’anecdotes.
 À vous de cultiver ces fiches. N’hésitez pas à me solliciter.

Semons ensemble pour mieux récolter les fruits du savoir et donner du piment à nos randonnées (Texte de Philippe Delatte)

Balai de sorcière

Nous avons observé, ce jeudi 21 avril 201, en forêt de saint hilaire de riez, trois arbres présentant des «balais de sorcière». 
1. Que sont donc ces structures?
2. Comment peut on les reconnaître? Sur quels espèces d’arbres peut-on les trouver? A quoi sont elles dues?

1. Ces structures peuvent être classées dans la grande catégorie des «galles ou cécidies». Les cécidies , ou galles, sont des structures  dues, dans tous les cas, à un organisme parasite. Les galles se présentent la plupart du temps comme des excroissances de formes et de tailles variées; la plupart sont dues à un animal (zoocécidies). Dans ce cas l’animal est le plus souvent un insecte.
2.. Les balais de sorcière. Ce sont des galles très différentes par leurs formes.
Elles ne sont jamais provoqués par un insecte. Chez des espèces herbacées, elles peuvent être provoqués par des bactériesChez les arbres,  elles sont provoqués par des champignons.

Comment les reconnaître? On peut observer (rarement) des balais de sorcières sur les feuillus (bouleau, aulne, orme, érable, Aubépine), plus souvent chez les conifères:  sapins,  et plus fréquemment encore, sur le pin sylvestre.Ils sont formés par des rameaux très ramifiés et très serrés.  Nous avons pu  remarquer que les aiguilles étaient pour la plupart  vertes; en effet, les balais de sorcière sont constitués de tissus vivants. Cependant, à la mauvaise saison, les balais de sorcières des conifères  perdent leurs feuilles (aiguilles) à la différence des rameaux sains. (pas forcément dans notre région aux températures clémentes) Leur aspect est homogène: formé des rameaux résultant de la ramification d’une branche et de leurs aiguilles,   et non d’un agglomérat de matériaux divers posés sur l’intersection de branches comme le serait une « boule d’écureuil ».
Comment les balais de sorcières se forment ils? Des spores de champignons parasites, disséminées par le vent, germent et donnent un mycélium, formé de fins filaments, qui constitue l’appareil végétatif du champignon. (c’est à dire l’organe par lequel il croit et se nourrit) Ce mycélium pénètre dans un jeune bourgeon en cours de croissance. Se produit alors une multiplication et une croissance anarchique de cellules provoquant la formation d’un grand nombre de rameaux serrés les uns contre les autres, donnant une touffe d’aiguilles serrées, dont l’ensemble ressemble à un balai d’où le nom qu’on lui donne vulgairementComment expliquer que le champignon ait le pouvoir de modifier la morphogénèse du végétal ? Quelques soient les galles (zoocécidies, mycocécidies, ou bactériocécidies), leur formation est due à une production d’hormones végétales par le parasite. Ces substances, sécrétées à fortes concentrations par le parasite, stimule le bourgeon,  et provoque une ramification effrénée du rameau. Quel est l’intérêt pour le parasite ?
Le balai de sorcière, par la densité de ses aiguilles produit de la matière organique et , d’autre part ,crée un appel trophique. Ainsi, la galle apporte au parasite les nutriments indispensables à sa croissance. La nature parasitaire des balais de sorcière explique que, dans une microzone, nous ayons pu observer plusieurs arbres présentant la même maladie.

Sources ROUSSEAUX Jean. Article : Galles végétales, in encyclopedia Universalis 2015.(Rouseaux est professeur honoraire à l’Université de Paris VI)GENVES Louis, ROLLIN Paul, Article bourgeon, Encyclopedia Universalis 2015.(GENEVES est professeur à l’université de paris VI et Paul ROLLIN est Professeur à l’Université de Rouen.)
RECTIFICATION :
 Concernant les Faux de Verzy, (ou hêtres tortillards), trouvés dans la Montagne de Reims, en grande quantité…. (signalés depuis le VIème siècle). Contrairement à l’hypothèse qui circulait dans les années 1980, on n’a jamais pu mettre en évidence la présence de virus dans les tissus, et des analyses comparatives de l’ADN des faux de verzy et de hêtre à croissance normale laissent  penser que cette croissance particulière serait due à une mutation génétiqueet non à un parasitisme viral.

Michèle Tramoy

Belladone

Trouvée lors de la rando du 12 novembre 2015 du côté de la Cöetière.
Famille des solanacées.
Belle dame, bouton noir, cerise du diable, guigne de côte, herbe empoisonnée, morelle furieuse, morelle marine, permenton.
Plante toxique, ses baies noires contiennent de l’atropine.
Plante magique associée à la magie noire.
Plante ramifiée aux feuilles ovales et pointues.
Fleurs en cloches solitaires, brunes ou violacées.
Fruits : baies noires luisantes de la taille d’une cerise.
Belladone : belle femme en italien.
Quelques gouttes de jus de la baie de cette plante dans l’œil faisait légèrement loucher ; ce qui, à l’époque, était caractéristique de la beauté d’où l’expression « avoir une coquetterie dans l’œil ».
La belladone (calmant et antidouleur), est toujours utilisée dans la médecine moderne.

Bourrache

Randonnée du 24 mars 2016 du côté d’Olonne sur mer.
Plante de la famille des Boraginacées. La bourrache est une herbe annuelle à tige hérissée de poils raides. Les feuilles sont alternées et à surface ridée. Toute la plante est recouverte de poils qui la rendent rude au toucher. Le fruit est composé de 4 akènes  brun-noirâtre.  La plante, comestible, peut agrémenter des salades, des omelettes. On l’utilise aussi comme épice ou dans la fabrication de bonbons au miel. Ces graines servent à obtenir de l’huile riche en acide linoléique. Huile réputée pour ses bienfaits sur la peau. Au Moyen Âge, la bourrache était considérée comme une plante magique aphrodisiaque.A l’époque  Romaine, les légionnaires étaient dopés avec un vin aromatisé de bourrache. La bourrache tire son nom du latin « burra »: étoffe grossière.
Cette plante fait merveille pour un bain de pieds des plus délassants.

 

Bruyère

Randonnée du 2 mars lors de la sortie St Révérend/L’Aiguillon

le rhizome d’Erica arborea, ou bruyère arborescente, est essentiellement utilisé pour la confection de fourneau de pipe grâce à la grande résistance

à la chaleur et au feu de son bois.

Les sommités fleuries, préparées en cataplasme, soulagent les engelures et les douleurs rhumatismales. La bruyère (grâce à l’éricodine) est un antiseptique de l’appareil urinaire et un diurétique; elle guérit des cystites et infections de la vésicule, et traite calculs rénaux et biliaires. Dépurative et désintoxiquante, elle soulage arthrites et goutte.

La bruyère fait partie de la recette de la bière traditionnelle écossaise Heather Ale, dans laquelle elle joue un rôle d’aromatisation en lieu et place du houblon.